Du 18/07/2009 au 25/07/2009 16 ados (Paris, Tours, Nancy, Rennes, Angers)

Grasse matinée pour certains, pour se remettre du long voyage de la veille, babyfoot, ping-pong et dessins pour les autres ; la journée attaque tranquillement. Un alpiniste ne monte pas sur les sommets en tongs et en short, mais bien équipé de la tête aux pieds : casquette, bonnet, lunettes, polaires, chaussures, cape de pluie… la liste de notre nouvel équipement est longue ! Nous sommes maintenant tous fin prêts pour nos futures expéditions. Toute bonne cordée démarre par une randonnée d’acclimatation. La visite amicale de six jeunes américaines et de leur guide nous donne des ailes pour gravir nos premiers 300m de dénivelé jusqu’au chalet de la Floria. Nous prenons peu à peu nos marques : apprentissage des règles de sécurité en montagne, de la respiration pour s’économiser, de l’utilisation du matériel… Après cette belle journée ensoleillée, retour au camp de base pour fêter la réussite de cette première expédition avec des glaces et une partie ping-pong, toujours avec nos charmantes invitées. Vivement demain pour de nouveaux exploits !

Nous étions contents et fiers d’avoir pu marcher plus longtemps qu’ hier. C’était un peu difficile pour certains, mais avec des chants, l’entrain est revenu. Là-haut, la vue était splendide. Nous avons appris beaucoup de choses sur les glaciers grâce à une petite exposition en plein air : le glacier avance chaque jour ; il est comme une rivière en crue, ce qui veut dire qu’à certaines périodes il peut fabriquer beaucoup de glace et descendre jusque dans la vallée, cassant des maisons, envahissant des champs et qu’à d’autres périodes, il fond. Nous sommes actuellement dans une période de décrue. C’était très intéressant de s’approcher aussi près du glacier pour admirer les séracs. Nous avons été impressionnés par sa longueur et sa pente. Belle matinée pleine de découvertes. L’après-midi, nous sommes allés faire de l’escalade sur blocs au col des Montets. Nous étions équipés de chaussons d’escalade et nous avons expérimenté ce matériel en escaladant près du sol. Puis nous nous sommes encordés pour monter plus haut et tester la descente en rappel ce qui n’était pas facile car il faut se pencher en arrière, dans le vide. Ceux qui avaient déjà fait de l’escalade sur mur artificiel ont trouvé que c’était plus difficile sur blocs naturels car il faut chercher les prises et cela demande plus d’observation. Nous avons tous passé une très bonne journée pleine de nouvelles expériences et de découvertes sur la nature et sur nous-mêmes !

Aujourd’hui, nous sommes partis vers Les Gaillands, paradis de l’apprentissage de l’escalade en falaise, avec ses centaines de voies qui peuvent atteindre 70 m de hauteur, tout cela à moins de 5 minutes en voiture de notre "camp de base" ! Avec l’aide de nos trois guides (Gérard, Nicolas et Eliza), nous nous sommes tout d’abord équipés de chaussons, de baudriers, de casques et nous avons appris l’importance de prendre soin de nos cordes. Grâce au fameux "nœud en huit", nous sommes reliés à nos assureurs respectifs qui nous permettent de grimper en toute sécurité. La confiance s’est instaurée entre les partenaires de cordée, y compris lorsque nous avons ensuite assuré nos accompagnateurs ! L’initiation à l’escalade sur blocs hier a permis de nous rassurer et d’être plus décontractés au moment de se pencher dans le vide. Ainsi nous sommes tous et toutes parvenus au sommet du rocher, chacun à son rythme, et avons pu tester la descente en rappel, en nous assurant nous-mêmes. Beaucoup d’émotions en ce jour d’anniversaire pour l’une d’entre nous ! Nous nous sommes tous surpassés, et nous étonnons nous-mêmes. La préparation en vue de notre Everest se poursuit, et nous progressons de jour en jour…

Petit-déjeuner pris, les minibus sont partis dès 8h30 et après une vingtaine de minutes de trajet, nous sommes arrivés au bas du sentier nous amenant au point de départ de la Via Ferrata. 30 minutes de montée sur une pente très raide au milieu de la forêt et nous voilà sur la Via Ferrata. On enfile nos baudriers, on attache nos longes, on prend nos instructions auprès des guides et nous voilà prêts à monter la première échelle à même la falaise. Les premiers groupes prennent le temps de s’habituer à accrocher puis décrocher le mousqueton à chaque nouveau câble puis tout le monde prend son rythme de croisière. Nous avançons par groupes de 4-5 à une hauteur approximative de 100m. Devant nous la falaise, derrière nous le vide mais nous n’avons pas peur ou presque. On passe des échelles, des prises, des ponts de singe, des planches en bois. On prend même la pluie et le vent mais nous avançons toujours, protégés par nos Gore Tex ou nos capes de pluie. Du début à la fin tout le monde s’entraide et se soutient. Un petit clin d’œil à l’équipe d’adultes qui nous suit et que nous avons soutenue et conseillée pendant l’ascension : inversion des rôles, puisque pendant la maladie ce sont eux qui nous ont guidés sur la voie de la guérison. Encore un tournant et c’est la sortie de la Via Ferrata avec au final une descente d’une demi-heure à pied vers les minibus et puis retour au camp de base où des glaces nous attendent. Au retour nous avons eu le plaisir de retrouver les deux d’entre nous qui ont pris le train du Montenvers pour aller à la découverte en surface et en profondeur de la Mer De Glace. Aujourd’hui entre randonnée et escalade, nous avons pu mettre en œuvre tout ce que nous avons appris ces derniers jours. Nous sommes fatigués mais très contents de la journée.

Après une journée pleine de difficultés, de surprises et de défis que nous avons surmontés, nous partons vers une nouvelle aventure un peu moins lointaine, mais passionnante : l’accro branche. Maintenant que nous sommes devenus des spécialistes des cordes, mousquetons, longes, nous pouvons profiter du parc aventures. Prendre des échelles pour monter dans les arbres, marcher sur des câbles, se réceptionner dans des filets, descendre en tyroliennes, sauter dans le vide grâce à une liane : nous faisons de nouvelles expériences d’équilibre, et de courage. Encore de nouveaux exploits, qui nous donnent de plus en plus la certitude que nous avons des possibilités que nous ne soupçonnions pas. Cette belle matinée s’est terminée par une descente ludique avec des luges d’été. Un pas de plus pour notre Everest. L’après midi, nous avons mis tout notre cœur pour préparer des lettres de remerciement pour les partenaires de l’association, ainsi que pour les équipes soignantes de nos hôpitaux respectifs, car c’est grâce à leur collaboration que nous pouvons avancer dans la confiance en nous même. En fin d’après midi, un temps pour le shopping et nous rentrons à la « maison ». Après un bon repas, comme d’accoutumé, nous sommes allés dans le salon écouter Christine Janin nous raconter l’exploit de l’ascension de l’Everest, des autres plus haut sommets des cinq continents, ainsi que son expédition au Pole nord. La soirée s’est terminée par le film sur son expédition à l’Everest, puis nous sommes allés nous coucher plein de rêves dans la tête qui après une bonne nuit nous donnerons le courage de nous surpasser demain pour notre sommet.

Destination les rochers de la Duchère aux Contamines Mont Joies. Pour notre ascension, de l’escalade en grandes voies. Huit guides sont là pour nous emmener au sommet, notre SOMMET ! Les cordées se forment, un guide et deux d’entre nous ! Et nous voilà partis ! Nous commençons notre ascension, nous progressons tout doucement sur les voies d’escalade. Plus nous montons, plus la pression monte. Sous nos pieds, le sol s’éloigne petit à petit… Chacun notre tour, à la suite de notre guide, nous avançons. Certains pas d’escalade sont difficiles ; il faut prendre son courage à deux mains, passer les épreuves une par une (le vide, les pas techniques…) Bientôt le sommet, nous touchons au but, encore quelques efforts ! Dernières prises, dernières poussées de jambes et voilà… ça y’est : on y est ! Ouha... Quelle joie ! Mais maintenant il faut redescendre : 60m de descente en rappel ! Un brin d’appréhension, pour une explosion de bonheur… quelle sensation de liberté ! Mais le sol est déjà sous nos pieds… Un regard vers notre sommet, un sentiment de bien être et de fierté nous envahit. Un grand merci à nos guides sans qui nous n’aurions pas pu aller si haut !